
« J’ai dû lire Le Monde selon Garp pour la première fois à 16 ou 17 ans. Un vrai choc. J’ai été aspiré dès les premières pages par l’imagination débridée de John Irving et sa galerie de personnages haut en couleurs (ah, cet ours funambule) catapultés dans ses situations à la fois burlesques et dramatiques. Un univers à mille lieues des classiques français ennuyeux que décortiquait mon prof à la voix monocorde. Un des tours de force d’Irving est d’y joindre une vraie réflexion sur l’art et la création. Et la satire de la société américaine violente, hypocrite, intolérante n’a pas pris une ride – j’ai pu constater en le relisant récemment. Un bouquin qui a fait voler en éclats l’idée que je me faisais de la littérature et qui assurément nourri mon imaginaire de romancier. »
