Il y aura de la littérature tant qu’il y aura des hommes. Il y en avait au temps des grottes, il y en aura quand les mioches auront trois yeux. Une grande partie du monde du livre – éditeurs, libraires, auteurs, lecteurs, critiques – s’accorde pourtant à proclamer sa fin et par la même sa propre extinction. Non seulement, à mes yeux, le talent littéraire existe encore, mais il finira toujours par émerger. Peu importe la langue et le support que choisit l’époque : il trouvera son chemin.
« LPBP – Les plus belles plumes » a précisément l’ambition de réunir celles et ceux qui empruntent cette voie parfois étroite. Par essence, Internet est un univers de partage de connaissance, d’échanges d’idées, de débat. Il rend l’information accessible au plus grand nombre et offre la souplesse et la liberté de ton pour s’adresser à lui comme au public le plus pointu. C’est pourquoi, Jean-François Fournier, écrivain-journaliste cocréateur de ce magazine, et moi-même, avons choisi le support numérique pour ce projet de magazine littéraire. Même si, avec le temps, nous espérons qu’il dépasse ce cadre.
Le monde du livre se plaint – parfois mollement, parfois avec colère – de l’absence de mouvement esthétique parmi les écrivains contemporains. Nous, nous voudrions que « LPBP – Les plus belles plumes » devienne ce lieu privilégié où les auteurs d’aujourd’hui se dévoilent autant qu’ils se côtoient. Où leurs visions du monde, de l’écriture et de leur métier se rencontrent, se complètent, s’entrechoquent, s’apaisent ou ébranlent tout l’édifice. Il est donc d’abord pour eux, cet îlot de création et de liberté d’expression dans un macrocosme de l’édition de plus en plus moralisateur, voire moraliste. Pour eux, et pour les lecteurs qui se sentent désormais engoncés dans ce milieu estampillé politiquement correct.
Pour le lancement, nous avons contacté de nombreux auteurs de par le monde. Nous avons eu la surprise de toucher très vite des écrivains de grande qualité, de ceux dont la voix compte, et de ceux qui se préparent à prendre leur relève. Mais à notre stupéfaction, aucune des femmes sollicitées n’a répondu à notre appel. Petite musique du hasard ou problématique réelle ? L’avenir nous le dira. Pour ma part, j’en suis attristée, car je nourris la conviction que l’avenir des lettres se conjugue aussi au féminin.
Avec l’avènement des études genre, après #metoo, le mouvement qui vise à réhabiliter les femmes dans l’Histoire – et l’Histoire littéraire en particulier – s’est accéléré. Cette redécouverte d’auteures, de leurs styles, de leurs préoccupations, de leurs vies est indiscutablement source d’inspirations nouvelles, en opposition à l’univers de références exclusivement masculines qui prédomine aujourd’hui. J’espère, j’attends au plus vite des voix féminines parmi celles de nos auteurs, parce qu’elles sont, elles aussi, une composante fondamentale de la modernité.
« LPBP – Les plus belles plumes » remercie tous celles et ceux qui ont bien voulu croire en sa création. Les écrivains, les éditeurs, les libraires, les critiques, la presse, les informaticiens, les collaborateurs et les amis de toujours. Grâce à eux, ce nouveau média numérique se fonde dans les conditions d’un vrai projet artistique. C’était notre envie, notre pari. Pour qu’il perdure, se développe, atteigne tous ses objectifs au service des auteurs et de leurs lecteurs, il ne peut compter à date que sur le soutien d’un mécène unique : ses abonnés. C’est donc à vous de jouer, chers amis et amoureux de la littérature, pour que vive longtemps « LPBP – Les plus belles plumes » ! Avec passion et intelligence.
Tant qu’il y aura des hommes… et des femmes ?
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